Comprendre le calcul de sa fiche de paie
Êtes vous sûr que votre bulletin de paie est bien conforme ? Une vérification de votre fiche de paie vous aidera à obtenir des explications afin de la comprendre.
Ce certificat comporte des mentions obligatoires imposées par la loi et à l’inverse il ne doit pas comporter certaines mentions interdites.
Le certificat de travail est une attestation de travail d’employeur qui permettra au salarié à la recherche d’un nouvel emploi d’établir qu’il est libre de tout engagement vis-à-vis de son dernier employeur, il lui permettra également de prouver son expérience professionnelle d’où l’importance de ce certificat et de l’exactitude de ce dernier.
Obligation de délivrer un certificat de travail
À la fin du contrat de travail, l’employeur doit obligatoirement délivrer un certificat de travail au salarié.
Code du travail : Art L. 1234-19Cette obligation s’applique quelle que soit la cause de la cessation du contrat :
- fin de période d’essai
- licenciement quel qu’en soit le motif
- fin de CDD
- démission
- rupture conventionnelle du CDI
- fin de contrat d’apprentissage
- départ ou mise à la retraite
- liquidation judiciaire
- fin de contrat vacataire ou intermittent
- fin de contrat de travail à temps partiel
- décès du salarié (au profit des ayants droit)
A l’inverse il n’y a pas d’obligation de délivrer un certificat de travail pour un stagiaire à l’issue de son stage.
Contenu du certificat de travail
La loi n’impose pas de forme particulière pour le certificat de travail de fin de contrat, il peut donc parfaitement être fait à la main ou bien imprimé.
Mais, il doit obligatoirement être signé par l’employeur, d’ailleurs si plusieurs employeurs se sont succédé à la tête de la société, le dernier est tenu de certifier l’ensemble de la période de travail du salarié au sein de l’établissement.
Ce certificat comporte des mentions obligatoires et à l’inverse il ne doit pas comporter certaines mentions interdites.
Mentions obligatoires
Le certificat de travail doit obligatoirement contenir les mentions suivantes :
- le nom, l’adresse et la raison sociale de l’employeur
- le nom et l’adresse du salarié
- la date d’entrée du salarié et celle de sa sortie, en cas de transfert d’entreprise, la date d’entrée est celle dans l’ancienne entreprise car il y a reprise d’ancienneté
- la nature de l’emploi ou des emplois successivement occupés et les périodes pendant lesquelles ces emplois ont été tenus
- le solde du nombre d’heures acquises au titre du DIF non utilisées et l’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) compétent pour verser cette somme qui sera amené à financer les heures de DIF éventuellement utilisées par le salarié pendant sa période de chômage (cette obligation a disparu depuis le 1er janvier 2015 avec la disparition du DIF)
- le cas échéant la mention signalant le maintien à titre gratuit des garanties santé et prévoyance (portabilité)
- la somme correspondant à ce solde
- le lieu de délivrance
- la date de délivrance
- la signature de l’employeur
Mentions facultatives
Si l’employeur et le salarié sont d’accord, d’autres mentions peuvent figurer sur le certificat de travail, telles que des mentions complimenteuses ou la formule « libre de tout engagement » ou bien encore des recommandations.
Mentions interdites
D’une manière générale, les clauses susceptibles de nuire au salarié sont prohibées.
Sont donc interdites sur le certificat de travail :
- les clauses discriminatoires
- les clauses susceptibles de nuire ou de porter préjudice au salarié même si elles sont objectivement exactes tels que les motifs de résiliation du contrat de travail
- la mention de l’existence d’une clause de non-concurrence (sauf accord du salarié)
Date et lieu de délivrance du certificat de travail
Date de délivrance
Le certificat de travail doit être délivré au salarié à l’expiration du contrat de travail, c’est-à-dire à la fin du préavis effectué ou non. En général le certificat de travail est remis avec la dernière fiche de salaire et le reçu pour solde de tout compte.
Lieu de délivrance
Le certificat de travail est quérable et non portable, la seule obligation de l’employeur est donc de tenir le certificat à la disposition du salarié.
Cependant l’employeur doit informer le salarié qu’il tient le certificat à sa disposition. Il devra d’ailleurs en apporter la preuve le cas échéant.
Jurisprudence : Cass. soc. 05-10-2004 n° 02-44487Sanction en cas de non remise du certificat de travail
Si le certificat de travail n’est pas remis par l’employeur, ce dernier est passible d’une amende de 750 €.
De plus, la non remise du certificat, la délivrance tardive ou la remise d’un certificat de travail non conforme peuvent donner lieu à des dommages-intérêts si le salarié justifie d’un préjudice devant le conseil des prud’hommes.
L’employeur peut également être condamné à la délivrance du certificat de travail sous astreinte.
La prescription en matière de délivrance du certificat de travail est de 30 ans.
Code du travail : Art R. 1238-3 – Jurisprudence : Cass. soc. 11-01-2006 n° 03-46055