Pour décrocher un job, la tentation est grande d’enjoliver son curriculum vitae. Mensonge par omission, invention de diplômes, ajout d’expérience, l’éventail de la duperie est large !
Tricher sur son CV est devenu presqu’aussi banal que l’achat d’une baguette de pain.
Dans le top des mensonges les plus fréquemment rencontrés sur les CV, on retrouve le camouflage d’une période d’inactivité, la mention de faux diplômes, la pratique d’une langue étrangère, ainsi que les mensonges sur l’âge.
Au final, rare sont les candidats à être totalement honnêtes sur leur parcours professionnel.
Et le phénomène ne risque pas de s’endiguer puisque les entreprises ne vérifient quasiment jamais le parcours des postulants. Seuls les cabinets de recrutement et certaines grandes entreprises se penchent sérieusement sur le CV des candidats.
CV faux : les risques encourus
Les risques dépendent surtout du niveau de la tricherie, ainsi seuls les candidats qui trafiquent leurs CV en s’inventant des diplômes pour des professions réglementés (médecins, avocats, experts-comptables …) risquent des poursuites pénales.
Pour les autres tricheurs et maquilleurs de vérité, les risques (uniquement d’ordre professionnel) sont beaucoup plus restreints. Ainsi un bidouillage démasqué risque de compromettre sérieusement la crédibilité d’un candidat à l’embauche et bien entendu de lui faire perdre toute chance de recrutement dans l’entreprise visée.
Mais attention car dans certains secteurs d’activité cloisonnés, les informations circulent vite et le candidat fraudeur risque de se retrouver sur la liste noire des principales entreprises du secteur dans lesquelles il postule.
L’employeur se doit de vérifier les informations contenues dans un CV
Si par chance le bidouillage n’a pas été démasqué lors de l’entretien d’embauche, l’employeur pourra alors difficilement rompre le contrat de travail d’un salarié qui lui donne entière satisfaction.
La Cour de Cassation a ainsi donné raison à une salariée, licenciée pour ne pas avoir fourni des informations exactes concernant ses diplômes lors de son embauche, et ce au motif que l’employeur n’avait pas prouvé l’incompétence de sa salariée.
Mais à l’inverse, les tribunaux ont jugé que le licenciement d’un homme qui s’était inventé un DESS était justifié, les juges ont estimé que le prétendu diplôme avait été déterminant dans son embauche.
Bref, le cuisinier qui se rajoute 2 ans d’expérience mais qui rempli parfaitement ses fonctions ne risquent rien et à l’inverse le faux médecin qui s’est inventé de faux diplômes risque la prison !
Le CV truqué est donc à manipuler avec précaution, parcimonie et intelligence …
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